Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Plus belle ma vie
18 janvier 2008

La SNCF, c'est aussi parfois que du bonheur

L’autre jour, j’ai entendu dire qu’une émission passait à la télé sur les couples qui s’étaient rencontrés d’une manière un peu originale : par exemple au supermarché, dans le métro, etc.

Ne me demandez pas sur quelle chaîne ce succulent programme est passé, je n’en ai aucune idée, et je ne l’ai pas regardé (parce que niveau romantisme, se rencontrer entre les tomates et les poivrons, bof quoi. Ca fait pas grand-chose à raconter à ses petits enfants).

Mais ça m’a rappelé quelque chose, un souvenir presque oublié, bien enfoui au fond de ma mémoire.

Quand j’étais plus jeune, j’étais persuadé que les souvenirs qu’on oubliait, c’était uniquement les petites choses anodines. Puis je me suis rendue compte du contraire, je crois que c’est alors pour cela que j’ai créé mon blog, un peu pour qu’il soit ma mémoire. Bon pour que cela soit exact, il faudrait que je note vraiment tout ce qui m’arrive, mais j’avoue que parfois j’ai un peu la flemme.

Oui, oui, j’arrive avec mon histoire. Je vois bien que vous trépignez d’impatience.

C’était il y a peut-être 4 ans. J’étais dans l’époque « Christophe » (la plus grave erreur de toute ma vie, mais ça, bizarrement, je m’en souviens bien.). C’était à l’époque où le train de nuit reliait encore Lyon à Bourges (c’est dire si ça date). Le train partait à 22h de la Part Dieu et arrivait vers 2h du matin. Ce train a été supprimé depuis longtemps déjà, pourtant c’est toujours celui où il y avait le plus de monde.

Un soir (ou peut être une nuit….) donc, je montais dans le train bondé. J’avais une fois de plus décidé de quitter Christophe, je n’étais pas donc la personne la plus joyeuse du monde, parce bon, je l’aimais quand même.

Je me souviens, j’avais acheté un énorme sandwich à la gare. Je monte dans le wagon, je cherche ma place. C’est bondé comme d’habitude. Les numéros des sièges ne se suivent pas, il faut regarder un coup à droite, un coup à gauche. (Je n’ai jamais compris la logique de la numérotation des sièges de la sncf). Zut le siège à côté de moi est occupé, mais heureusement je suis côté couloir, je pourrais m’étaler plus facilement. Je jette un œil rapide sur mon voisin pendant les 4 prochaines heures. Je m’assois et commence à manger. Je ressasse mon histoire et me dit que je n’ai pas le choix. Qu’il faut que je le quitte. J’ai les larmes aux yeux.

« Bonjour, je m’appelle Julien »

Je suis un peu surprise, mais à l’époque je n’étais pas encore totalement associable. Si ce monsieur a envie de me faire la conversation, pourquoi pas.

Une demi heure plus tard, la SNCF pour faire des économies d’électricité pour nous permettre de dormir a tamisé les lumières. Tout à coup, Julien s’arrête en plein milieu de sa conversation :

- J’ai envie de t’embrasser

Je suis un peu surprise. Je n’ai rien à perdre. Je me laisse faire. Nous passons le reste du voyage à nous embrasser comme si nous étions amoureux, sous les yeux ébahis des autres voyageurs. Je suis la première à descendre du train. Il m’accompagne jusqu’à la porte. Me serre très fort comme s’il ne voulait pas qu’on se sépare.

« Ne t’inquiète pas, tu vas la revoir » dit un des voyageurs.
Je le regarde tendrement, s’il savait…

Je suis descendue, Julien m’a rappelée le lendemain. Je n’ai pas donné suite. On ne s’est jamais revus, j’avais choisi de retourner avec Christophe. Je regrette énormément qu’il n’y ait pas eu de suite, mais cela reste un merveilleux souvenir…

Publicité
Commentaires
J
lol sa tripe. Moi dans le Lyon-Nantes j'ai failli pecho une meuf mais elle est descendu au moment ou. mdr<br /> degouté<br /> breeeef
Publicité