Où il est question d'oeufs
Hier, je sortais du travail après une journée éreintante. Pour vous donner une idée, j’avais commencé le travail à 9h jusqu’à 12h puis de 13h à 19h, non stop, sans pause. J’étais un peu, comment dire, sur les nerfs ?
Lorsque je rentre chez moi, après le travail, j’ai besoin de décompresser. Et pour décompresser, j’ai besoin que personne ne m’adresse la parole et de faire la loque devant une série sur mon ordinateur.
Or, hier, à à peu près 18h57, je me suis rappelée que ce ouikend je n’étais pas chez moi rapport à ce que j’étais chez Ashley (nan vous zaurez pas de photos, y en a même pas une de moi bouh), et que ça serait bien d’éviter de simuler une grève de la faim. 18h59, je grimpe dans ma voiture, direction Pi-quart, qui ferme à 19h30. Donc autant dire qu’il faut se grouiller. Surtout que moi je hais les gens qui appelle à 18h55, donc je comprendrais qu’ils me détestent à me voir entrer dans le magasin à 19h15. 19h05, j’arrive, ouf il y a encore des clients. J’attrape 2-3 trucs à manger (enfin plutôt un charriot entier, ma coupine et moi on avait trop faim), et j’arrive chez moi, il est 19h35 (oui I’m Superwoman). Et là, tout est question de tactique. Je sors mon plat du sac, direction le micro-ondes pour 5 min, le temps qu’il me faudra pour mettre tous mes achats au congélateur.
Il est 19h40, je m’installe devant mon ordinateur et envoie la série du moment. Je me prépare à déguster mon succulent repas. 19h41 mon téléphone sonne : Chéri. Il m’annonce qu’il a continué le carrelage de la salle de bains toute la journée et qu’il a besoin de mon avis, de manière urgente, sur quelque chose. Qu’il faut que je vienne tout de suite. J’ai réussi à négocier de pouvoir finir mon repas, et d’arriver pour qu’on regarde Plus Belle La Vie (oui, je rends tous les gens accro). 20h21, j’arrive, il est dans la salle de bains. La télé est débranchée, elle ne fonctionnera pas avant, ben, la fin sinon ce n’est pas drôle. Et ce qui était si urgent ? Que je vois si la taille des joints allait. (dépitée, dépitée, dépitée,… ce mec est irrécupérable).
Alors que je m’impatientais, il me promet que nous partons 5 min plus tard. Ce qui en langage de Mehdi, veut dire 3/4h le temps de trouver les bonnes chaussures, le bon pantalon, d’oublier 4-5 trucs et de retourner les chercher dans l’appartement. Ce mec, comme on dit, ne pars pas le jour qu’il emballe ! C’en est désespérant !
22h30, nous sommes enfin chez moi. Chéri décrète qu’il a faim. Comme je lui dit que ce n’est plus l’heure de manger, et que surtout ben j’ai un peu la flemme de faire à manger (enfin, principalement la vaisselle en fait), donc niet. Chéri passe outre mes recommandations en voyant la boîte d’œufs posée là, devant ses yeux. Et il décide de se faire… une omelette.
Posons le décor
Un évier, et devant l’évier, un bar. Les œufs à côté de l’évier, un tupperware pour casser les œufs sur le bar. Et entre les deux la vaisselle. Propre. Et il est bien plus drôle de casser les œufs sur le rebord de l’évier que sur le tupperware.
Quelqu’un a saisi ?
Donc après avoir badigeonné ma vaisselle propre de blanc d’œuf, Mehdi a fait son omelette qui pue. D’ailleurs vu sa tête, j’aurais plus dit que c’était des champignons aux œufs qu’une omelette aux champignons (et aux oignons et aux crevettes, quelle bonne odeur). Et il dépose la poêle toute crade (merci Moi qui me récupère la vaisselle) dans l’évier. Et me casse un verre. (l’année prochaine je demande des verres en fer blanc, au moins ça se cassera pas. Ou en plastique, j’hésite).
Je monte dans ma chambre en mezzanine, je file dans mon lit, me mets la tête sous l’oreiller et je hurle « et en plus ça pue ».
Mais sinon, ça va, j’ai passé une bonne soirée.